Mairie, salle Poncey, le 10 mars - Etre déporté à 16 ou 17 ans et avoir son anniversaire dans un train cellulaire en route vers Buchenvald. Etre en prison disciplinaire dans des conditions inhumaines, sans hygiène et dévoré par les poux. Disposer d’une paillasse pour cinq pour se reposer. Etre condamné à mort ou aux travaux forcés. Côtoyer en prison des « droits communs ». Etre mis au secret à Cassel et avoir une plaie infectée suite à un coup de shlag. Connaître la vermine et le typhus. Arriver au bord de la folie.
C’est autant de récits que les élèves des collèges ont pu entendre de la part des « réfractaires » qui étaient venus à la mairie de Givry pour une matinée de mémoire au sujet des horreurs du nazisme. C’est avec beaucoup d’émotion et quelques fois avec des difficultés liées à l’âge que ces personnes ont évoqué des événements qui les ont marqués dans leur chair. Prisonniers, déportés, traités de manière inhumaine, ils ont partagé le sort de millions d’Européens, y compris celui d'opposants Allemands. Aujourd’hui, ils témoignent.