De cette réunion très riche, il en ressort les points essentiels suivants :
- La chenille processionnaire ne sera jamais complètement éradiquée. Au mieux nous ne pourrons que contenir son développement, à condition d’agir de manière coordonnée, municipalité et propriétaires.
- Il faut combattre la chenille processionnaire. Si le premier risque n’est pas de faire dépérir les arbres (il faudrait une prolifération considérable de l’insecte), en revanche, les poils des chenilles ont un pouvoir urticant qui peut provoquer par contact des troubles respiratoires (œdèmes) ou cardiaques.
- Il faut adapter la lutte contre ces insectes en fonction de la saison et de leur stade de développement. Actuellement, les cocons sont formés et ils contiennent les œufs des papillons en cours de développement. Chaque cocon va donner naissance à des centaines de chenilles qui vont descendre des arbres dès que les températures s’adouciront. Il faut donc détruire les cocons maintenant !
- Les chenilles ont leurs prédateurs naturels : oiseaux (mésanges en particulier), pince-oreilles, certaines bactéries… Une régulation naturelle est donc possible, à condition qu’il n’y ait pas trop de cocons.
- Les produits utilisés par épandage par hélicoptère en 2008, n’ont été autorisés qu’à titre exceptionnel pour parer à une situation préoccupante. Seule la forêt communale a été traitée.
- Le blocage de la reproduction (lorsque la chenille devient papillon) en utilisant des phéromones a ses limites. Un dispositif a un rayon d’action d’environ 100 mètres. Pour être totalement efficace, il faudrait en quadriller le territoire. Se pose alors le problème du coût. Cette distance est également à comparer aux 8 km qu’un papillon est capable de parcourir en une journée (c’est la durée de vie du papillon et c’est le temps qui lui est donné pour se reproduire par accouplement).
- Le moyen retenu et recommandé en limite de zones habitables et dans les propriétés est d’éradiquer manuellement les cocons.
- A titre préventif, il est recommandé, autant que possible, de remplacer les pins noirs d’Autriche (ces espèces de conifères sont spécialement sujettes à colonisation) par des essences moins sensibles comme l’érable d’aubier par exemple (il pourrait s’acclimater dans des terrains pauvres). L’ONF procède à ce genre d’opération sur les parcelles communales à chaque fois que l’occasion se présente. A noter que les particuliers n’ont pas besoin d’autorisation spéciale pour précéder à l’abattage d’arbre sur leur terrain, en dehors des zones boisées classées. Il leur est recommandé toutefois de faire appel à des professionnels en cas d’arbre de grande taille.
- La municipalité va faire procéder à un échenillage manuel des nids sur les parties communales, le long des zones habitables dans les jours à venir. Le cœur de la forêt, peu touché, est considéré comme sain.
- Les particuliers sont invités à détruire les cocons se trouvant sur leurs propriétés. S'ils le souhaitent, il peuvent demander à l’ONF d’intervenir en écrivant dès à présent à
Monsieur Pigneret,
Responsable ONF de la zone Chalon Ouest
41 avenue Boucicaut
71100 Chalon-sur-Saône
03 85 42 42 58
- Il en coûte 10 € environ par cocon éradiqué.
- En septembre 2010, un traitement par pulvérisation pourra être organisé sur le haut de la chaume, sur certains bosquets particulièrement atteints et pour lesquels un échenillage manuel serait trop coûteux.