vendredi 20 juin 2008

Christophe Sirugue est venu présenter son bilan à Givry

Givry, le 19 juin à 20h -
La prestation en bref de Christophe Sirugue.
C’est devant une salle très attentive et remplie d’un public très divers, venu de Givry et venu aussi des communes alentours, que Christophe Sirugue a présenté son bilan de député. Pour cela, il était soutenu par Françoise Verjux Pelletier, suppléante et Daniel Villeret, maire de Givry.
Christophe Sirugue partage son énergie entre sa circonscription et son rôle de législateur au palais Bourbon. Il fait partie de la commission des affaires sociales, d’éducation et de culture. Il est inscrit au groupe Socialiste Radical et Citoyen de l’assemblée nationale. Il participe également aux groupes d’amitiés France-Niger et France-Bielorussie. Pour la Bielorussie il s’agit d’encourager le pays à sortir de la tyrannie pour s’ouvrir à la démocratie.
Depuis le début de son mandat, Christophe Sirugue est monté 4 fois à la tribune de l’assemblée dont 2 fois au sujet du Grenelle social.
Durant cette soirée, il a développé des sujets sur lesquels il s’est particulièrement investi.
  • Loi de modernisation de l’économie : Les surfaces commerciales soumises à autorisation passent de 300 à 1000m2. Ce texte a déjà été approuvé en 1ère lecture à l’assemblée nationale. Cette mesure inquiète les commençants des centres bourgs. D’autant plus cette nouvelle loi pourrait permettre l’implantation de très grandes surfaces sans autorisation préalable dans le cas de centres commerciaux. En effet, les enseignes de moins de 1000m2 d’un centre commercial échapperont aussi aux autorisations préalables.
  • Représentativité des organisations syndicales : La représentativité sera basée sur le résultat des élections aux Comités d’Entreprises et pour les Délégués du Personnel. Cette disposition oublie donc les entreprises de moins de 10 salariés qui ne votent pas. Il aurait préféré que la représentativité s’appuie sur le résultat des élections Prud’homales.
  • Lois sur le temps de travail : L’accord négocié entre les syndicats (MEDEF+CGT+CFDT) se retrouve battu en brèche avec le nouveau texte de loi. Avec ce nouveau texte il sera possible de travailler jusqu’à 48h et même 65 si l’on considère que l’inspecteur du travail n’aura plus voix au chapitre. Le PS se prépare à une bataille d’amendements. Sera discutée le 4 juillet.
  • Offre valable d’emploi : Le texte sera discuté le 24 juillet.
  • Généralisation du RSA (Revenu de Solidarité Active) : Jusqu’à présent 40 départements expérimentent le RSA depuis le début de l’année. Le RSA doit permettre à celui qui retrouve un emploi de gagner plus que les minima sociaux. C’est un encouragement à sortir de l’inactivité. Là où le bât blesse c’est qu’il est question de supprimer conjointement les minima sociaux (RMI entre autres) et si l’on ajoute qu’il ne sera plus possible pour un chômeur de refuser plus de 2 offres valables d’emplois alors il faut s’attendre à des drames sociaux. Autres questions de notre député « Comment sort-on du RSA ? ». Commentaire « On peut le regretter, mais c’est ainsi, il y a des personnes qui sont inaptes au travail, parce qu’elles ont des problèmes de santé ou psychiatriques ou parce qu’elle sont en rupture familiale… »
Christophe Sirugue s’est prêté en fin de séance au jeu des questions-réponses.
A une question sur le mille feuilles politico-administratif de la France (empilement des structures de la commune jusqu’à l’Europe) et sur l’intérêt de la Communauté d’Agglomération, il a effectué une description très juste de la situation actuelle. « Avant de supprimer les départements il faudra se demander qui exercera ses compétences en matière de route, de RMI, … ». « Les régions ne sont pas assez fortes. Pourquoi ne pas envisager une région Bougogne Franche-Comté ?». « L’inter-communalité a pour vocation de se développer, sans doute au détriment des compétences des communes. Encore faut-il être clair sur les objectifs d’une communauté de 39 communes dans le cas du Grand Chalon ». Il a ainsi cité le cas de la ville de Strasbourg qui a délégué ses services à la structure intercommunale.
A propos du collège du Petit Prétan présenté comme étant digne d’un établissement de Biélorussie, Christophe Sirugue a rappelé les abandons passés en matière d’entretien. Hélas le collège de Givry n’est pas le pire, il est même plutôt en état d’un point de vue sécurité, ce qui n’est pas le cas d’autres établissements du département. Le département (le président du Conseil Général est A Montebourg) est engagé dans un programme pluriannuel lourd de remise aux norme des salles de technologie, de sciences et des demi-pensions.
Il a également abordé la question de Praxyval : « La population a besoin d’être sécurisée ». Christophe Sirugue a rencontré le responsable de la société Praxyval. Compte-tenu des sommes engagées, Praxyval n’est pas près à s’installer sur un autre site. Il est clair que le préfet calera sa décision sur l’avis du CODERST (Comité Départemental d’Evaluation des Risques Sanataires et Technologiques). Puis lors de la séance de questions/réponses de nombreuses questions ont roulé sur ce sujet. En fait il apparaît que le CODERST va se réunir le 10 juillet et que c’est lors de cette réunion qu’il pourrait rendre son avis sur Praxyval. Et comme les élus et les experts qui font partie de ce comité sont souvent loins de la réalité, ils pourraient tout simplement négliger les réticences de la population et rendre un avis favorable. De nombreuses voix se sont élevées dans l’assemblée pour appeler à la mobilisation. Christophe Sirugue s’est engagé à venir soutenir physiquement les initiatives des « collectifs anti-praxyval ».