mercredi 25 mai 2011

L'affaire pipi, l'affaire repas, que d'histoires !

- La Gare, mardi 10 mai 2011 -

Le 10 mai 2011, le relais intercommunal La passerelle des petits avait convié parents et professionnels de la petite enfance à une soirée-débat sur l’alimentation et l’acquisition de la propreté du jeune enfant. La soirée était animée par Gérard Bertout, psychologue.

Voici les principaux échanges de la soirée :



  • concernant l'alimentation :

Le repas doit être un moment de partage et de plaisir, dans un environnement calme (éviter la télé, le bruit autour…), avec  un cadre : horaires réguliers et respectueux du rythme de l’enfant, se laver les mains, manger assis.). Il ne faut pas hésiter à proposer des choses simples ou  à associer l'enfant à l’élaboration des repas (cueillir des fruits, acheter le pain…), favoriser son autonomie en le laissant  manger avec ses doigts car il ne maîtrise pas encore la préhension de la cuillère.  Le petit à besoin de repères, de rituels.

L’enfant a le droit de ne pas manger, mais il est important de lui faire goûter pour qu’il puisse découvrir. L’enfant ressent l'anxiété du parent, elle peut se reporter sur lui (refus, agitation...).

Durant la période d’opposition de l’enfant, qui est nécessaire pour sa construction, il pourra refuser certains aliments qu’il appréciait auparavant. Il est parfois nécessaire de proposer le même aliment sur des repas différents (au moins 6 fois) avant de se rendre compte que l’enfant n’aime réellement pas un aliment.
Certains évènements dans la vie de l’enfant (naissance, déménagement…) peuvent le perturber : mettre des mots, expliquer à l’enfant  peuvent l’aider à se sentir  reconnu, et ainsi l’aider à grandir. Ne pas dramatiser  si l’enfant régresse : redevenir « bébé » à certains moments n’est pas dramatique.

Le petit a certaines préférences (salé, sucré, acide, amer), un certain appétit. L’adulte doit être à son écoute pour pouvoir le respecter en tant qu’individu. M. Bertout à également évoqué les limites nécessaires à l’enfant avant d’aborder le thème de la propreté. Dire « non » à son enfant est rassurant et structurant dans la mesure où ce « non » est accompagné d’explications simples. Punir l’enfant en l’envoyant se coucher ou en le privant de manger n’est pas éducatif.


  • concernant l’acquisition de la propreté :
La maturité sphincterielle  doit être acquise avant de commencer l’apprentissage de la propreté. Certains éléments peuvent nous permettre de repérer si l’enfant est prêt : s’il peut monter et descendre seul des escaliers, s’il est stable quand il est assis sur un siège, s’il manifeste une gêne lorsque sa couche est sale...
Cette étape peut être angoissante pour l’enfant : il peut avoir l’impression de perdre un « morceau » de lui-même. Pour l’aider à surmonter cela, il faut lui expliquer ce qui se passe dans son corps (il mange, il garde ce dont son corps a besoin et il rejette ce dont il n’a pas besoin), lui proposer des activités  pour lui permettre de maîtriser le dedans et le dehors (manipulation), lui raconter des livres sur ce thème…

Comme pour toutes les étapes de son développement, l’enfant à besoin d’être valorisé, encouragé, respecté dans son rythme propre, nul besoin de le précipiter : DEDRAMATISER et faire confiance à l’enfant.

M. Bertout  sera à nouveau présent à Givry vendredi 7 octobre pour animer une soirée-débat  sur l’estime du jeune enfant envers lui-même.

Le Relais dispose de quelques livres ou articles sur des thèmes liés à l'enfant, qui peuvent être prêtés aux assistantes maternelles ou aux parents.